Témoignages de patients

Jewel Power

Entendre les mots « Vous avez un cancer de la peau ».

Chers amis, si vous lisez ceci, c’est que, tout comme moi, vous êtes à la recherche d’information et d’éducation auprès de Mélanome Canada. Personne ne veut entendre les mots  » vous avez un cancer de la peau « . C’est un voyage qui nous est imposé et qui, espérons-le, nous rendra plus forts.

Je viens d’une famille d’origine britannique, et nous sommes couverts de « marques de beauté ». Le cancer de la peau n’a jamais fait partie de nos antécédents familiaux et n’a même pas fait partie de mes préoccupations. Travaillant dans le secteur de la beauté, j’ai toujours pris grand soin de ma peau. Cependant, mon parcours a commencé par une petite excroissance verruqueuse sur ma narine gauche, une étiquette sur ma poitrine qui est tombée et n’a pas guéri, et un petit grain de beauté noir et plat près de mon nombril.

Bien que je sois aujourd’hui prudente en matière d’exposition au soleil, j’ai l’habitude de me prélasser au soleil dans ma jeunesse. Mais avec l’âge, la chaleur intense du soleil ne m’attire plus. Dans le passé, ma relation avec le soleil était passionnée. Je me délectais de sa chaleur, des reflets de mes cheveux et de la couleur caramel de ma peau, qui me rappelait mes souvenirs au Mexique. Je réservais même des séances de bronzage en cabine avant et après les vacances à la plage pour éviter les brûlures et prolonger le bronzage une fois de retour à la maison. C’était à l’époque.

Mon cheminement vers Mélanome Canada a commencé par une visite chez mon médecin de famille pour qu’il me réfère à mon dermatologue. Des visites annuelles sont nécessaires, et une nouvelle référence est requise si vous n’avez pas vu votre dermatologue depuis un an.

Lors de l’examen du dermatologue, des biopsies ont été prélevées sur mon nez, ma poitrine et mon ventre. Cherchant à obtenir plus d’information, j’ai découvert Mélanome Canada grâce à un reportage local et à une recherche Google sur la vérification mobile des grains de beauté. Je me suis inscrite à leurs courriels et je les ai suivis sur Instagram – la connaissance est vraiment une source d’autonomie dans cette aventure.

Une semaine d’attente des résultats de la biopsie m’a semblé une éternité. L’appel de mon dermatologue a confirmé la présence d’un carcinome basocellulaire sur mon nez et ma poitrine, mais le grain de beauté du ventre était un mélanome. Heureusement, il a été détecté à un stade précoce, ce qui a marqué le début de mon parcours.

J’ai décidé de documenter mon parcours sur les médias sociaux, d’abord sur Instagram, puis sur TikTok, où j’ai trouvé une communauté de soutien de champions du cancer de la peau.

L’étape suivante a été l’orientation vers la clinique Mohs du Women’s College Hospital de Toronto pour une intervention chirurgicale, qui a eu lieu le 1er septembre 2023. J’ai subi quatre opérations, la première portant sur mon nez, qui a dû être répétée pour s’assurer de l’éradication du cancer. Une greffe de peau de ma joue a recouvert le trou de la narine qui en a résulté. Les opérations suivantes ont porté sur le ventre et la poitrine, où le médecin a effectué des procédures approfondies pour s’assurer de l’absence de cancer, d’autant plus que la chirurgie de Mohs n’est généralement pas pratiquée sur le corps.

L’opération de Mohs a été une expérience désagréable : il a fallu passer une journée entière à la clinique tout en restant éveillé. Ce sont les aiguilles de congélation qui ont été les plus gênantes. Après l’opération, il était essentiel de bien soigner la plaie, et je conseille d’investir dans du ruban adhésif en silicone pour les cicatrices, doux mais efficace.

Les points de suture ont été retirés de mon nez et de ma joue au bout d’une semaine, et de ma poitrine et de mon ventre au bout de deux semaines. Les rendez-vous de suivi ont eu lieu un mois après l’opération et des contrôles réguliers de la peau ont fait partie du protocole de soins postopératoires.

L’aventure se poursuit avec des suivis réguliers tous les 3 à 6 mois, en gardant un œil vigilant sur ma peau pour déceler tout changement. Mon dermatologue insiste sur l’importance du dépistage précoce.

Mes amis, le bronzage n’est pas mignon, il est mortel. S’il vous plaît, protégez-vous du soleil. Tout soupçon de modification de la peau doit faire l’objet d’une attention immédiate, car un diagnostic précoce est primordial. Notre peau, l’organe le plus important du corps, mérite le plus grand soin. Le cancer de la peau ne fait pas de discrimination.

Je suis immensément reconnaissante de ne pas avoir de cancer, de garder une attitude positive et de militer pour la sensibilisation. Le fait d’avoir détecté le cancer de la peau à un stade précoce a été un coup de chance. Le processus de guérison se poursuit, mes blessures au nez, au ventre et à la poitrine s’améliorant progressivement. Parmi elles, c’est la blessure à la poitrine qui a été la plus inconfortable.

Je remercie du fond du cœur Mélanome Canada d’avoir partagé mon parcours et de son soutien indéfectible à l’égard de chacun d’entre nous.