Témoignages de patients
Rachel Roth
Marquée par la force : ce que le cancer de la peau m’a appris sur la vie
Bonjour, je m’appelle Rachel. À 21 ans, j’ai vécu une expérience qui a complètement changé ma vision de la vie. À 19 ans, juste après avoir terminé ma première année d’université, on m’a diagnostiqué un mélanome de stade 1. Ce qui devait être une période marquée par l’indépendance, de nouvelles amitiés et la découverte de moi-même s’est rapidement transformé en une bataille inattendue à laquelle je ne m’attendais pas. Même si ce n’était pas le genre de défi auquel je m’attendais à ce stade de ma vie, ce diagnostic a modifié ma façon de voir les choses.
En avril 2023, ma mère a constaté que j’avais un grain de beauté inhabituel sur la cheville, ce que je n’avais pas remarqué. Avec le recul, je pense que j’ai ignoré les signes avant-coureurs pour deux raisons principales : premièrement, le grain de beauté était présent depuis des années et je n’ai commencé à constater des changements visibles que quatre ans après son apparition, le tout en l’espace de quelques mois seulement ; deuxièmement, je ne connaissais tout simplement pas suffisamment le mélanome pour en reconnaître le danger potentiel. Pour moi, ce n’était qu’un grain de beauté parmi tant d’autres, mais pour elle, c’était le signe que quelque chose n’allait pas. Percevant une légère inquiétude dans sa voix, j’ai pris rendez-vous, m’attendant à être rassurée. Au lieu de cela, j’ai été orientée vers un dermatologue et, en quelques jours, ce petit grain de beauté a tout changé. Lorsque j’ai entendu le mot « mélanome » – cancer – sortir de la bouche de mon médecin, je suis restée stoïque. La peur, la confusion, l’incrédulité – tout s’est précipité en même temps. Les mois qui ont suivi ont été parmi les plus difficiles que j’ai jamais vécus. J’ai essayé de vivre normalement, d’aller travailler, de rire avec mes amis, tout en portant le poids silencieux de ce qui m’attendait : mon opération et ma vie après celle-ci.

Ma convalescence après l’opération a été l’un des chapitres les plus difficiles de ma vie. En raison de l’emplacement de mon mélanome, j’ai dû subir une greffe de peau : les chirurgiens ont dû retirer une grande partie de la peau qui l’entourait. Ce qui n’était au départ qu’un petit grain de beauté m’a laissé quatre cicatrices qui me rappellent chaque jour ce que j’ai surmonté. Cet été-là, alors que mes amis profitaient de la vie, j’ai passé d’innombrables journées dans ma chambre, isolée et en convalescence, à me demander pourquoi cela m’était arrivé. Il m’a été difficile d’accepter que mon corps ne serait plus jamais le même, mais comprendre que mes cicatrices racontent une histoire empreinte de force, de guérison et de résilience m’a aidée à aller de l’avant.
Avec le temps, j’ai commencé à voir les choses différemment. Mes cicatrices sont devenues des symboles de force, et non plus de perte. J’ai compris que la vie ne consiste pas à attendre le moment idéal, mais à saisir chaque opportunité, à chérir les personnes qui comptent le plus. J’ai aussi commencé à voir les choses différemment. Cela m’a appris que tout a un sens et que parfois, les moments les plus difficiles sont ceux qui éveillent la plus profonde gratitude d’être simplement là pour vivre un jour de plus.
Le soutien de ma famille pendant cette période a été ma bouée de sauvetage. Si ma mère ne m’avait pas poussée à faire examiner ce grain de beauté et si je n’avais pas eu la chance incroyable de le détecter à un stade précoce, mon parcours aurait pu être beaucoup plus difficile. Après ma guérison, tout ce que je voulais, c’était tourner la page et oublier ce qui s’était passé, mais mon père m’a rappelé à quel point mon histoire pouvait se révéler une source d’inspiration et avoir une incidence sur la vie des autres. Ce rappel est devenu ma motivation.
Récemment, j’ai trouvé le courage de partager mon expérience et j’ai l’intention de créer mon propre club sur le campus afin de sensibiliser les gens au mélanome. Grâce à cela, j’ai rencontré de nombreuses personnes inspirantes, notamment Mélanome Canada, qui m’ont donné l’occasion de partager mon histoire et de découvrir un nouveau sens à ma vie.
Le mélanome est l’un des cancers les plus fréquents chez les jeunes adultes âgés de 15 à 29 ans, et je fais partie de cette statistique. Mon expérience m’a donné envie de sensibiliser le public à la prévention du mélanome, en particulier les parents, étant donné mon jeune âge au moment du diagnostic.
Saviez-vous qu’une exposition excessive au soleil pendant l’enfance peut augmenter le risque de mélanome et d’autres cancers de la peau plus tard dans la vie ? J’espère que mon histoire encouragera d’autres personnes à agir et à prioriser la prévention.
Nommez un espace
Vous pouvez agir dès maintenant en proposant un lieu près de chez vous, comme une garderie, un camp, un parc, une école ou une aire de jeux, avant le 15 février 2026, afin qu’il bénéficie d’une protection solaire offerte par Mélanome Canada.
Je suis très fière de la personne que je suis devenue et des étapes importantes que j’ai franchies en cours de route. S’il y a une leçon que j’ai apprise, c’est d’écouter vos proches lorsqu’ils s’expriment : leurs préoccupations pourraient vous sauver la vie.
La sensibilisation commence par le fait de prêter attention.
Trouvez un dermatologue près de chez vous
Accès à une liste de cliniques offrant des services rapidement accessibles, de cliniques de cartographie des grains de beauté et d'autres spécialistes du cancer de la peau au Canada. Des ressources supplémentaires de l'Association canadienne de dermatologie sont fournies.
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